Je vous salue Marie, mes sœurs ! Ce fut vraiment un don spécial du Seigneur de pouvoir participer en tant que l'une des déléguées au Congrès de pèlerinage de Baclaran du 23 au 25 juin 2023 au Sanctuaire national de Notre-Dame du Perpétuel Secours. Avec les nombreux dévots et missionnaires (dévo-missionnaires) de notre Mère du Perpétuel Secours, ce fut pour moi l'occasion de faire connaître à notre Sainte Mère et à tous ses autres enfants mon grand amour pour elle.
Au troisième jour du Congrès, honoré et béni à la fois de faire partie d'un panel de participants au troisième jour, permettez-moi de partager avec vous ici les mots que mon cœur a prononcés à ce moment sacré.
Bonjour à tous ! Pour ceux qui ne connaissent pas encore MPS, cela signifie Missionnaires de Notre-Dame du Perpétuel Secours, une congrégation religieuse fondée en 1934 par un prêtre rédemptoriste d'Espagne, le P. Agustin Nistal Garcia, avec une catéchiste mexicaine qui est devenue sa première supérieure, M. Maria Teresa Rivera Carrillo. Nous venons de terminer nos 40 ans de présence missionnaire aux Philippines l'année dernière (2022) et en janvier de cette année, nous avons été constitués en tant que région d'Asie avec nos communautés de Macao et d'Inde.
Je crois que, du fait de notre nom même, ayant Notre-Dame du Perpétuel Secours comme titulaire et patronne, chaque membre de notre Congrégation a le devoir de diffuser la dévotion à notre Mère du Perpétuel Secours. Alors, quelles sont mes expériences particulières de faire connaître notre Mère afin de faire connaître son Fils Jésus, le Perpétuel Secours ?
Permettez-moi de le partager avec vous à l’aide de l’acronyme « Ho-Co-Ho » qui m’a marqué dans ma réflexion.
Le premier Ho signifie le mot HONNEUR.
Il y a trois mois, ma mère bien-aimée est décédée et, alors que j’essaie de faire face au chagrin et à la perte, je choisis de lui rendre continuellement hommage en vivant les valeurs qu’elle m’avait enseignées. Cette idée d’HONNEUR m’a rappelé mon expérience au Mexique en 2016, lorsque je faisais partie de la Commission du 150e anniversaire pour faire connaître l’icône de notre MSP. Il y avait deux MPS et deux Rédemptoristes dans cette Commission qui planifiait le Congrès national de trois jours. Les tâches ont été réparties et, en plus de nous quatre, avec d’autres Rédemptoristes pour donner des conférences sur l’icône, le chef d’équipe m’a assigné pour prêcher à la messe de clôture. C’était la première fois que les Rédemptoristes au Mexique autorisaient quelqu’un d’autre qu’un prêtre à prêcher à la messe. Bien sûr, c’était un trop grand défi pour moi. J’ai essayé de bien me préparer pour le Congrès. Tout allait se passer en espagnol et cela me rendait plus nerveuse. Pour la messe de clôture, la supérieure provinciale a demandé que nous (avec l’autre sœur MPS de la Commission) nous joignions à la procession d’entrée et que nous nous asseyions à côté d’eux à l’autel.
Alors que la messe continuait et que la liturgie de la Parole approchait, je sentais mon cœur battre plus vite. Cette fois-ci, j’ai essayé de me calmer et, en regardant la grande assemblée dans l’église, les membres de la Confrérie de Notre-Dame du Perpétuel Secours de ses différentes paroisses du Mexique, les séminaristes, les sœurs et les collaborateurs actifs, j’ai pris une grande inspiration et je me suis dit : « Je vais offrir cela à mes trois mères : ma mère bien-aimée, ma patrie et bien sûr ma Mère du Perpétuel Secours. Étant loin de mon pays et étant la seule Philippine dans cette assemblée, je pensais que pour beaucoup d’entre elles, c’était la première fois qu’elles rencontraient une Philippine. J’honorerais mon pays en donnant le meilleur de moi-même. Je donnerais le meilleur de moi-même par amour pour ma mère que j’aimais et qui me manquait tant et bien sûr, je donnerais le meilleur de moi-même avec toutes les grâces que Dieu me donnait par amour pour Marie, notre Mère du Perpétuel Secours, pour qui nous nous étions réunis à ce moment précis pour la célébrer et la faire connaître. » Je crois que rien n’a été vain avec l’amour et le dévouement que j’y ai mis, car un des prêtres est venu me voir après la messe et m’a demandé une copie de ma réflexion pour pouvoir l’inclure avec tous les matériaux donnés comme contributions dans les conférences. Il a même commenté comme il l’a dit en espagnol : « C’était très bien et tout ». De la même manière, en tant que MPS, en la faisant connaître dans notre vie, notre présence et nos apostolats, nous honorons non seulement Maman Marie mais notre Père Fondateur, le Père Agustín Nistal García, CSsR qui a donné le nom de Mère du Perpétuel Secours à notre Congrégation. Nous honorons aussi le Dieu qui nous a appelés à faire partie de cette famille religieuse. Et si nous faisons de notre mieux, nous honorons aussi les personnes que nous servons.
La deuxième partie de l’acronyme est Co, qui signifie « Cœur ».
Nous pouvons faire connaître notre Mère du Perpétuel Secours en servant les gens avec le cœur. C’est savoir se mettre à la place de ceux qui s’approchent d’elle pour demander au Seigneur ses faveurs. En d’autres termes, c’est avec compassion et miséricorde que je dois m’approcher de la personne ou des personnes à qui je désire présenter le Perpétuel Secours de Marie.
À cet effet, il serait bon de rappeler mes expériences missionnaires ici au Sanctuaire. J’ai eu la chance de servir ici comme coordinateur du Sanctuaire non pas une fois, mais deux fois. Après plus de dix ans dans le ministère des vocations et de la formation, j’ai demandé à mon Supérieur de me donner une pause et d’avoir la gentillesse de m’affecter à un autre apostolat. Lorsqu’on m’a demandé à quel apostolat je souhaitais être affecté, je lui ai dit que, comme le Sanctuaire national du Perpétuel Secours est très important pour mon histoire vocationnelle, je voulais vivre une expérience ici.
La première fois, c’était entre 2008 et 2010. Frère Manuel a mentionné que le premier jour de ce congrès, l’église de Baclaran, y compris les terrains extérieurs, les mercredis, surtout les premiers mercredis, étaient bondés de monde. Nous avons un dicton en philippin « di mahulugang karayom » qui signifie littéralement « ne pas pouvoir laisser tomber l’aiguille », mais qui signifie en réalité trop de monde. J’ai vu cela. C’est bouleversant. L’amour et la dévotion des gens pour Marie étaient vraiment inspirants et stimulants en même temps. Les longues et nombreuses files d’attente pour la Sainte Communion étaient incroyables. Le mercredi des Cendres, les gens semblaient interminables, ils commençaient à arriver très tôt le matin jusqu’à très tard le soir. J’ai fait l’expérience de donner des cendres jusque tard dans la nuit. Même si nous étions déjà fatigués, nous étions touchés de voir que beaucoup de gens venaient encore avec le besoin d’être bénis et de rencontrer le Seigneur.
Ma deuxième expérience de travail ici au Sanctuaire a eu lieu pendant les pics de la pandémie, lorsque, à un moment donné, la situation s'est aggravée et que le gouvernement a ordonné la fermeture de toutes les églises, ce qui n'avait jamais été imaginé dans notre Sanctuaire, car il a toujours été ouvert 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Cette situation particulière s'est produite pendant la Semaine Sainte, où nous avons placé l'autel du reposoir à l'entrée de l'église afin que les personnes à l'extérieur de la porte fermée puissent au moins apercevoir le Saint-Sacrement, même de loin.
Peu à peu, les églises ont pu ouvrir leurs portes, mais avec des protocoles à suivre strictement, comme le port du masque et de la visière. Tant que le visage est couvert, ce n’est qu’à travers les yeux que l’on peut voir et, d’une certaine manière, sentir le cœur de l’autre. Chaque fois que j’ai donné la communion à ces personnes avec un masque et une visière, sachant que malgré la possibilité d’être infecté, surtout à une époque où les vaccins n’étaient pas encore disponibles, chaque fois que j’ai prononcé les mots « le Corps du Christ », j’ai ressenti la grande miséricorde de Dieu pour ces personnes, je savais que plus elles voulaient le recevoir, plus il voulait habiter en elles… et j’ai été témoin de cet amour indescriptible entre l’Amant et l’Aimé. Je pense que, d’une certaine manière, dans cette expérience apparemment simple mais très profonde, c’était comme si Marie, notre Mère dans l’icône, nous donnait et nous montrait son Fils.
Le cœur symbolise l’amour pour moi qui me pousse à servir sans compter le prix. Mon dynamisme missionnaire est venu du cœur. Et permettez-moi d’aller à la dernière partie de l’acronyme, le dernier Ho….
La maison. Le Sanctuaire est ma maison, car ma mère réside ici et je suis convaincue qu’elle m’attend toujours. Je peux toujours aller la voir à tout moment. Cela a été le cas pour moi lorsque j’ai été envoyée ici pour exercer mon apostolat. Le Sanctuaire n’a jamais été pour moi un lieu de travail, mais toujours une maison, dans laquelle je coopère pour le garder comme une belle demeure pour le Seigneur, pour notre Sainte Mère et pour tous ses enfants.
Être à la maison, c’est aussi faire connaître la Mère du Perpétuel Secours, faire en sorte que chacun se sente chez lui, que nous sommes vraiment frères et sœurs dans le Seigneur et notre Mère du Perpétuel Secours. Mais que ce soit au Sanctuaire ou non, nous la faisons connaître en aidant les gens à avoir confiance qu’ils ont une Mère qui les guide, les protège et leur apprend à « faire tout ce que le Seigneur vous dit ».
Une diffusion spécifique et récente de la dévotion à notre Mère du Perpétuel Secours, avec une attitude FAMILLE, est l'augmentation du nombre et de la qualité de nos MILAPS. En 2020, nous n'avions que trois missionnaires laïcs, puis ils sont devenus 8 en 2021 et 11 en décembre 2022. Les faire se sentir chez eux, c'est partager avec eux notre même charisme et notre même spiritualité. Nous pouvons trouver dans nos Constitutions : « Nous vivons les vertus d'ouverture, d'accueil, de respect et d'hospitalité dans le cadre de notre témoignage prophétique que le monde d'aujourd'hui exige de notre vie religieuse. « Nos couvents ne sont peut-être pas aussi grands que ceux d'autres congrégations, mais nos missionnaires laïcs savent que c'est leur maison.
Pour citer les effets de cette dévotion vivante, je peux dire que pour moi, c'est une expérience d'émerveillement, d'être mis au défi, rappelé, enseigné pour réaliser une révélation de Dieu et pour avoir une relation plus profonde avec Lui. Pour d'autres, je peux dire et voir qu'ils acquièrent un désir de grandir davantage dans leur vie spirituelle/vie de prière, un désir de servir davantage (MILAPS), développant cette ouverture à la volonté de Dieu pour eux et devenant finalement des copropagateurs de la dévotion.
Que notre amour pour Marie grandisse toujours plus profond et plus fort à mesure que nous expérimentons sa compagnie constante sur notre chemin vers la pleine union avec son Fils Jésus, notre Seigneur et Rédempteur.
Missionnaires de Notre-Dame du Perpétuel Secours
Azabache No 38, Col Estrella, Del. Gustavo A. Madero CP 07810, CDMX
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